Toute beauté n'est pas perdue - Vinyle
Toute beauté n'est pas perdue - Vinyle
Impossible de charger la disponibilité du service de retrait
Paru le 9 avril 2021
Pendant un temps, je pense que j’ai oublié que j’avais le droit de ne pas savoir, de ne pas connaître, de ne rien en penser, et ça m’a fait du bien de m’en rappeler. Me rappeler que j’avais le droit d’écouter simplement, de m’intéresser à la zone grise : les différentes teintes de nos bilans nécessairement imparfaits, pas si souvent glorieux. Des bills à payer, des choses que l’on doit se pardonner. Le gris simple du silence. Le gris des petits et des grands deuils de la vie au travers desquels on continue des fois, sans trop savoir pourquoi.
Je parle du gris de la nuance. Celui de la rupture, de la rancœur et de l’orgueil qui nous font dire parfois des choses qu’on ne pense pas. Le gris des matins d’automne quand on part un peu en retard pour la job. Celui de nos petites victoires quotidiennes, de l’imperfection de nos relations, de nos démons intérieurs. Le gris des bonheurs tranquilles qui virent au bleu et puis au jaune et au vert. Le sourire de la caissière, le hochement de tête complice de deux joggeurs qui se croisent. Les discussions qui s’enflamment de bon cœur.
J’ai tenté de dépeindre l’état des lieux — sans morale et sans filtre — en acceptant ma perspective, celle d’un gars rendu quelque part au milieu de sa vie. Je vois encore de près mes souvenirs d’enfance et d’adolescence, au même titre que mes possibilités d’avenir.
Je choisis de garder la fenêtre ouverte. Le cœur aussi. Je choisis de croire en la bienveillance ordinaire, celle qui se retrouve dans les gestes simples qui me rappellent ce que je suis, ce que nous sommes, qui nous permettent d’avancer ensemble un jour à la fois. C’est là que se trouve la beauté qui m’inspire et donne un sens à mes journées, à ma vie.
Bonne écoute,
Les chansons de Toute beauté n’est pas perdue ont été enregistrées entre octobre 2019 et décembre 2020. Les maquettes ont été créées dans le sous-sol de Papanicolaou, chez nous et dans le studio de Léon. Les sessions avec les musiciens ont été enregistrées au Dandurand, au Celestone et au Hublot.
Je salue les beaux talents, les beaux esprits et les belles rencontres qui ont éveillé en moi le sentiment de la beauté
Réalisation: André Papanicolaou et Vincent Vallières
Arrangements: André Papanicolaou, Martin Léon, Vincent Vallières et les musiciens
Direction artistique: Martin Léon
Production: La maison fauve
Productrice: Catherine Simard
Productrice déléguée: Pasqualina Pisano
Prise de son et mixage: Ghyslain-Luc Lavigne
Prises de son additionnelles: André Papanicolaou, Martin Léon et Guillaume Chartrain
Matriçage: Marc Thériault, Le Lab Mastering
Relecture des textes: Martin Léon, Michel-Olivier Gasse
Correction des textes: Michel-Olivier Gasse, Julie Charest
Design graphique: Pier-Philippe Rioux, Gauthier Designers
Photos: Alex Dozois
Share
